Pour son quarantième anniversaire, le Musée Ludwig propose un regard inédit sur les recherches et les réalisations de Fernand Léger (1881-1955) associées à l’architecture. Jeune homme, l’artiste a été en apprentissage chez des architectes normands. Dès son arrivée à Paris, en 1900, il troque le tire-ligne pour le pinceau, mais jamais son intérêt pour l’espace et les volumes ne le quittera. Il écrit en 1933 : « Comment créer un sentiment d’espace, de rupture des limites ? Tout simplement par la couleur […]. La couleur est un puissant moyen d’action, elle peut détruire un mur, elle peut l’orner, elle peut le faire reculer ou avancer, elle crée ce nouvel espace. » En relation avec des figures phares de l’architecture moderne, dont Paul Nelson, Robert Mallet-Stevens et Le Corbusier, Léger a conçu et parfois réalisé de nombreux projets. Parmi les pépites peu connues que l’on découvre à Cologne, les croquis, dont certains dessinés à quatre mains avec l’architecte André Bruyère, pour un projet jamais concrétisé : un village polychrome incroyablement déconcertant (1953). Moins inattendus, les maquettes des vitraux de l’église d’Audincourt (1950), l’immense Transport des forces peint pour le Palais de la découverte à l’occasion de l’Exposition universelle de 1937 ou la peinture murale abstraite conçue en 1953 pour le bateau de croisière Lucania attestent l’ampleur et de la variété des types de coopération que Léger sut instituer avec des architectes. Une pertinente scénographie ponctue le parcours de nombreuses autres recherches de l’artiste, dans des domaines aussi variés que le cinéma expérimental, le design graphique et textile ainsi que le spectacle vivant (costumes et décors).
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Fernand Léger au-delà du chevalet
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Abonnez-vous dès 1 €Museum Ludwig Heinrich-Böll-Platz, Cologne (Allemagne)
www.museum-ludwig.de
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°691 du 1 juin 2016, avec le titre suivant : Fernand Léger au-delà du chevalet