Murano, Burano… Ces noms évoquent irrésistiblement l’art du verre. La réputation des maîtres verriers de Venise ne datent d’ailleurs pas d’hier.
La Sérénissime s’est en effet imposée comme la capitale de cette industrie de luxe dès le XVe siècle grâce à la mise au point d’un verre d’une grande pureté : le cristallo. Parallèlement à cette innovation technique, le décor doré et émaillé connaît un renouveau spectaculaire donnant naissance à des motifs géométriques, héraldiques et même à de véritables compositions mythologiques et religieuses. Ces précieux gobelets, coupes et gourdes prennent rapidement place sur la table des élites de la Péninsule. Le succès de cette vaisselle raffinée est fulgurant et bientôt toutes les cours européennes se l’arrachent. L’engouement est tel que de nombreux ateliers ouvrent un peu partout ; certains travaillent à la manière de Venise, d’autres sont moins transparents sur la provenance et vendent des faux. Cette pratique ne s’éteint d’ailleurs pas avec la Renaissance, car de nombreux faux sont produits au XIXe siècle, période de grand revival des arts décoratifs. Afin de mieux comprendre ce corpus et démêler le vrai du faux, le Musée national de la Renaissance et le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) ont passé au crible cette production. Ils dévoilent les résultats de cette enquête au long cours dans une exposition réunissant cent vingt pièces comptant parmi les plus belles et les plus représentatives de cet art. Éblouissant.
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Faux vénitiens, vrais chefs-d’œuvre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°751 du 1 février 2022, avec le titre suivant : Faux vénitiens, vrais chefs-d’œuvre