Elles étaient la femme d’un empereur ou d’un affranchi, une mère dévouée à ses fils ou une malheureuse accusée d’adultère, à tort ou à raison… L’exposition du Musée de la romanité, initialement présentée à la Galerie des Offices de Florence, nous invite à une balade à travers une galerie de portraits de ces femmes romaines qui n’existaient bien souvent qu’à travers leur époux, leur père ou leur fils.
Quelle que soit sa classe sociale, la femme idéale des deux premiers siècles de l’Empire romain était la « matrone ». Une femme de haut rang qui aspirait à jouer un rôle politique était condamnée à l’exil, pour des motifs stéréotypés – empoisonnement ou adultère. Au gré du parcours, on découvre les visages de Livie, épouse d’Auguste et mère de Tibère, d’Agrippine, mère de Caligula, ou de l’ambitieuse Domitia Longina, épouse de Domitien, exilée sous couvert de moralité douteuse, en réalité pour son ingérence politique, avant d’être rappelée à la cour par son mari. On découvre aussi sur des autels funéraires les noms de femmes plus modestes, ou parfois l’absence de nom, martelé par un époux en colère. Ainsi, nous parviennent des bribes des vies de ces femmes, parfois rebelles et indépendantes, à l’image d’une dénommée Genicia Grapte, qui revendiquait sa réussite sociale et son mariage avec un esclave, qu’elle avait affranchi ! Pour cette exposition concentrée sur 35 pièces, une visite guidée est d’autant plus appréciable qu’elle se prolonge dans la collection permanente du musée, dont elle fait découvrir les figures féminines…
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Être une femme à Rome
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°750 du 1 janvier 2022, avec le titre suivant : Être une femme à Rome