Ces temps-ci, la vedette à Bourgoin-Jallieu n’est pas le XV de rugby local mais Alfred Bellet du Poisat (1823-1883), peintre ressuscité par le musée municipal qui offre à l’enfant du pays sa première rétrospective.
C’est peu dire qu’il s’agit d’une redécouverte, car l’événement intervient cent trente ans après la mort du peintre. Entre-temps, le musée s’est porté acquéreur d’une partie de son fonds d’atelier complété d’achats réguliers tels que La Jetée de Trouville-sur-Mer, toile emblématique, acquise en 2014. Les cent quatre-vingts œuvres exposées résultent de cette politique volontaire d’acquisitions complétées de prêts des grands musées régionaux de Bourg-en-Bresse, de Lyon ou de Grenoble. Ceux-ci se partagent l’essentiel de la peinture de genre et d’histoire du peintre berjallien, qui, dans ce domaine, se montre sous l’influence combinée des peintres vénitiens de la Renaissance et de Delacroix qui le détournent de l’ingrisme austère de ses professeurs, Auguste et Hippolyte Flandrin. Un voyage en Hollande, en 1866, convertit Bellet du Poisat à la peinture de plein air. Son somptueux Clair de lune convoque la vigueur de touche de Manet et les ciels mouvementés de Jongkind. C’est dans ses pochades colorées que le peintre se révèle le plus personnel et sensible. Il y tente de saisir les bruissements de la nature, à l’instar de son ami Auguste Ravier, alors chef de file de la peinture lyonnaise de paysage qui retrouve, avec Bellet du Poisat, l’un de ses dignes représentants.
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Essai transformé pour Bellet du Poisat !
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Abonnez-vous dès 1 €Musée de Bourgoin-Jallieu, 17, rue Victor-Hugo, Bourgoin-Jallieu (38), www.bourgoinjallieu.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : Essai transformé pour Bellet du Poisat !