Emeric Feher appartient à la longue liste des photographes émigrés de Hongrie qui, dans les années 1920, se sont installés en France ou y ont transité à la suite du traité de Trianon rattachant une grande partie de leur pays à la Serbie.
Brassaï, Kertész ou Capa sont les plus célèbres. Emeric Feher, arrivé à Paris en 1926 l’âge de 22 ans, l’est beaucoup moins. Aussi, le focus sur son œuvre ramène-t-il à la manière dont il a exercé le métier de photographe, appris auprès de Maurice Tabard au studio Deberny et Peignot. Commandes de magazines, de journaux et de publicitaires et loisirs passées en famille gouvernent l’œuvre. Scènes de rue, de camping, de vacances ou de travail, études de nu, natures mortes ou Exposition universelle de 1937, ou encore surimpressions et photogrammes : la palette des registres chez Feher, comme celle des sujets, s’avère extrêmement large. À l’instar de la plupart de ses confrères ou consœurs du moment, les images d’Emeric Feher collent à leur époque, aux besoins de la presse et de l’édition. C’est donc un bout de ces années 1930 à 1960, aujourd’hui lointaines, qui se raconte. Le regard qu’il porte sur ses semblables, sur leur quotidien, est bienveillant. Quant à la visibilité donnée aujourd’hui à ces vintages ou tirages modernes, tirés en grande partie du fonds de Feher détenu par le Centre des monuments nationaux (CMN), elle est à relier à la volonté de son président, Philippe Bélaval, de valoriser ses fonds photos trop méconnus. Carte blanche a été ainsi donnée à la galeriste Françoise Paviot pour concevoir l’exposition et la première monographie de Feher, éditée par le CMN. D’autres devraient suivre.
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Emeric Feher - Angers
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Emeric Feher, Le Pamplemousse. © Emeric Feher/Centre des monuments nationaux.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°684 du 1 novembre 2015, avec le titre suivant : Emeric Feher - Angers