Dorothée Selz est une artiste française, née à Paris en 1946. Son travail est présenté dans l’exposition de la Tate Modern.
L’ŒIL : Comment vous a-t-on présenté le projet de cette exposition ?
Dorothée Selz : Le MaCBA [Musée d’art contemporain de Barcelone] m’a informé qu’il allait prêter mes œuvres, acquises dans les années 2000, pour l’exposition de la Tate Modern. J’ai immédiatement sauté de joie : d’abord parce que j’allais exposer à la Tate Modern, ensuite parce qu’il s’agissait d’une relecture critique du pop art. Pour moi, le propos de l’exposition est pertinent : quelle vision avions-nous à l’époque, nous les artistes, du pop art ? Pas seulement le pop art esthétisant, coloré et amusant, mais le pop art plus politique, plus engagé sur, par exemple, le rôle social de la femme ?
Vous sentiez-vous, dans les années 1960, pop artiste ?
Je ne considérais pas appartenir à ce mouvement. Il y a une raison à cela : au début des années 1970, certains artistes du pop art sont déjà très connus alors que je n’ai même pas 30 ans. Pour ma part, ayant voyagé à Londres, je connaissais Joe Tilson, Richard Hamilton, Peter Blake… Et leur travail à la fois visuel et contestataire m’a naturellement très influencée. Je n’étais donc pas une pop artiste, mais j’étais sous leur influence.
Aujourd’hui, comprenez-vous être rattachée au pop art ?
Oui, je le comprends même si, en ce qui me concerne, je suis aussi très proche du mouvement Fluxus (dont j’ai participé à plusieurs expositions) comme des artistes de la performance. J’ai plusieurs influences.
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Dorothée Selz, artiste - J’ai plusieurs influences
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°684 du 1 novembre 2015, avec le titre suivant : Dorothée Selz, artiste - J’ai plusieurs influences