Dessin contemporain, un salon aux contours redessinés

Un choix dicté par la volonté de donner à l’événement une stature internationale : « Parce que nous changions de lieu chaque année et connaissions parfois notre implantation au dernier moment, nous ne figurions pas dans les grands calendriers européens, explique Christine Phal, organisatrice du salon [lire p. 22]. En nous fixant au cœur de Paris, nous avons gagné la confiance des galeries étrangères. »
 
De fait, ces dernières ont largement répondu à l’appel des organisateurs. Comme leurs homologues français (Xippas, Lara Vinci, Sollertis…), les galeries Ditesheim (Suisse), Zinc (Allemagne) ou Perugi (Italie) ont ainsi acquiescé au principe du one-man-show, qui les invite à consacrer un tiers de leur surface d’exposition à un même artiste. En tout, soixante-cinq galeries honoreront le thème de cette année : « Histoire(s) de carnets ».
 
Pour Philippe Piguet, nouveau directeur artistique du salon [et collaborateur de L’œil], le carnet de dessin offre de plonger au cœur du processus créatif : « La plupart des artistes ont toujours un carnet sur eux […], commente-t-il. C’est un objet vivant qui, tel un sismographe de la pensée, enregistre dans l’immédiateté les sursauts de l’inspiration. » L’autre intérêt du thème choisi cette année est qu’il permet de balayer tout le champ de la création, de l’art contemporain au design, de l’architecture à la BD. Il souligne en somme la transversalité du dessin dans un salon qui veut justement montrer la diversité de ce mode d’expression…