Photographie - Le Centre photographique d’Île-de-France (CPIF) célèbre tout au long de l’année ses 30 ans.
Le thème des mauvaises herbes choisi en ouverture illustre bien dans son contenu la programmation de ce centre d’art voué aux expérimentations artistiques et aux questionnements sociétaux, ainsi que sa politique de soutien à la scène artistique, en particulier française. Le traitement de l’univers des plantes indésirables autant que sa symbolique rassemblent ainsi un certain nombre de travaux récents de 14 artistes de générations différentes. Peu de pièces exposées pour chacun, excepté pour l’installation Photosynthèse de Lia Giraud, qui, à partir d’objets repêchés dans le port de Marseille et d’une collaboration avec des biologistes, a imaginé une structure tubulaire dans lesquelles se développeront, tout au long de la durée de l’exposition, des micro-algues révélatrices du niveau de pollution de l’eau. Le choix des autres travaux fait la part belle à divers types d’introspection, telle celle de Simon Boudvin qui, pendant plus de dix ans, a suivi le développement dans l’Est parisien, de l’ailante, arbre considéré comme invasif. La friche, symbole de luttes ou miroir de nos sociétés, s’exprime de son côté au travers d’extraits de séries emblématiques sur le sujet de Jürgen Nefzger, Bruno Serralongue ou Édith Roux. L’or des ruines de Geoffroy Mathieu, les herbes folles de Véronique Ellena, les plantes médicinales de Pepe Atocha ou celles hallucinogènes de Smith forment, avec les photographies de Nelly Monnier et Éric Tabuchi de lierres cachant ruines ou constructions abandonnées, d’autres corpus d’images montrant la richesse du sujet.
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Des mauvaises herbes imaginatives
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°763 du 1 avril 2023, avec le titre suivant : Des mauvaises herbes imaginatives