Déambulation bucolique et artistique

Ils ont, cet été, une raison supplémentaire de se balader entre les essences rares et les arbres séculaires pour y découvrir la première édition de Marie’Art. Ce parcours d’art contemporain éphémère rassemble les œuvres de sept artistes créées pour la plupart in situ en harmonie avec leur environnement végétal. Myriam Louyest a choisi le mausolée des époux Warocqué pour y disposer ses petits chaouabtis (serviteurs funéraires dans l’Égypte antique), renvoyant aux serviteurs, bien réels, qui ont été au service des maîtres du domaine. Daniele del Grande a imaginé entre les arbres une cabane sans murs pour mieux s’immerger dans le vert. Elparo a saisi ses formes organiques en bois de peuplier tressé dans un Exode asséché entre l’ancien bassin romain et un étang. Architecte et maçon, Jérôme Malevez a placé sur le gazon un portrait de Marie de Hongrie, protectrice des arts, réalisé en briques récupérées d’un vieux mur du domaine. Sur un plan d’eau, le duo de Phayam Productions a posé leur fragile esquif plié pour un voyage poétique immobile. Chloé Coomans et Catho Hensmans se sont glissées dans l’ancienne orangerie pour y faire danser les plantes dessinées dans une Dys-Harmonie végétale. Mieke Smet a suspendu une délicate sculpture torsadée en papier plié dans une avancée du musée entre les collections et le parc.