Cette année, le traditionnel rendez-vous arlésien s’est doté d’un sous-titre en forme de programme : « La photographie traversée, résonances, croisements, disparitions ».
Résonances parce que, selon les organisateurs, la photo s’est de tout temps frottée à des cultures qui lui sont étrangères (dans le contexte actuel, on aurait pu y ajouter « à des pratiques artistiques » comme la peinture ou la vidéo). Résonances donc, illustrées par la relation de l’Italienne Tina Modotti à la révolution mexicaine, ou bien celle de ces artistes chinois et japonais qui proposent, comme à Madrid au même moment, leur vision d’un monde fortement imprégné de notre culture marchande. Croisements, parce que la photo, comme les autres arts d’aujourd’hui, est souvent le résultat d’un métissage. Et disparitions, car outil du souvenir, instrument de mémoire, la photo est ce qui demeure après la mort, ici magnifiquement illustrée par Lucien Clergue (ses premiers travaux, en fait) et Seiichi Furuya. Pour ceux, la plupart, qui n’ont pas le temps de sillonner l’Europe dans le dessein d’admirer les accrochages dès leur premier jour, Arles offre une seconde chance appréciable, notamment lorsqu’il s’agit d’un Jakob Tuggener, le maître de Robert Frank, ou d’un Herbert Matter, moderniste à multiples facettes opérant dans les années 30.
ARLES, divers lieux, jusqu’au 20 août.
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De Tina Modotti à Seiichi Furuya
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°518 du 1 juillet 2000, avec le titre suivant : De Tina Modotti à Seiichi Furuya