Célébration - Vanité, tout est vanité ! Nouvelle illustration que l’on peut passer en un claquement de doigts de star à illustre inconnu, avec la destinée de Noël Coypel, qui offre, à son corps défendant, une méditation sur les affres de la notoriété.
Fondateur d’une prolifique dynastie de peintres parmi les plus influents de l’Ancien Régime, le patriarche fut aussi directeur de l’Académie de France à Rome, puis à Paris. Une consécration venue couronner une carrière sans faute au service du Roi Soleil et des plus prestigieux commanditaires de son temps. Qui aurait pu croire que celui qui s’est illustré sur les chantiers phares du Grand Siècle et fut considéré comme l’égal de Le Brun puisse sombrer dans les oubliettes ? Ce monument de la peinture de grands décors, qui peut se targuer d’une carrière exemplaire sur six décennies, n’avait en effet jamais bénéficié d’une exposition personnelle. Pour réparer cet oubli presque impardonnable, Versailles a vu les choses en grand, et s’est allié avec le Musée des beaux-arts de Rennes pour célébrer enfin le peintre à sa juste mesure. Des prêts majeurs permettent de reconstituer ses principaux projets décoratifs, à commencer par les petits appartements du roi aux Tuileries, qui reprennent littéralement vie au Grand Trianon. Autre temps fort, le parcours dévoile des trésors dont la conservation relève du miracle : les cartons peints préalablement à la réalisation des tapisseries des Gobelins. Un fragile pan d’histoire et de patrimoine, qui clôture en beauté cette monographie qui fera date.
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Coypel enfin couronné
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°769 du 1 novembre 2023, avec le titre suivant : Coypel enfin couronné