PARIS - Sous la voûte en ogive de la rotonde du quatrième étage du Musée Guimet, dans un espace rarement utilisé, se déploie l’installation de Lee Bae.
Cet ancien assistant de Lee Ufan est exposé ici dans le cadre de l’« Année France-Corée ». Par terre, plusieurs amas imposants de rondins carbonisés et emmaillotés, appartiennent à une série récente, « Issus de feu ». Au fond, deux larges panneaux d’un blanc laiteux, suave ; l’un éclaboussé par une tache noire, l’autre marqué par une trace qui forme un signe indéchiffrable. Il faut s’approcher pour que l’œil, captivé, en découvre toute la richesse des tonalités. La vidéo présentée dans une salle attenante retrace le processus patient, voire le rituel dans lequel s’engage l’artiste. De fait, Lee Bae travaille par strates ; une couche de résine et d’acrylique sur laquelle il dessine à l’encre noire, avant de recouvrir la surface d’une autre couche de peinture blanche, et ainsi de suite. L’artiste affirme chercher des « zones d’énergie, de pureté, de spiritualité ». D’un raffinement séduisant, cet univers silencieux et confiné sur lui-même, semble préserver un secret.
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Couleurs extrêmes
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Abonnez-vous dès 1 €« Carte blanche à Lee Bae », Musée Guimet, 19, av. d’Iéna, 75116 Paris, www.guimet.fr. Jusqu’au 25 janvier.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°449 du 22 janvier 2016, avec le titre suivant : Couleurs extrêmes