Conçu par Jean Nouvel, le bâtiment magnifie les collections du musée avec subtilité

En général, on place une collection dans un édifice préexistant. Ici, c’est le contraire. Évitant le style moderne et occidental, Jean Nouvel a conçu les bâtiments autour des collections et en harmonie avec elles. Les œuvres doivent se retrouver aussi proches que possible de leurs origines, le visiteur étant transporté ailleurs.
Tout a été pensé dans ce sens : lignes courbes, poteaux disposés comme des arbres… Ce lieu veut être entouré par les symboles de la forêt, du fleuve, et « abriter le mystère des esprits ancestraux », dit l’architecte. Les bâtiments seront noyés au milieu de 178 arbres et un grand « mur végétal » sera constitué de 15 000 plantes enracinées dans du feutre mouillé.

Des caissons sanctuaires
La collection permanente, riche de 4 000 œuvres, est présentée dans une immense passerelle dont les sections correspondent aux continents, Afrique, Amériques, Océanie et Asie. Sur ce plateau, dans le mystère d’un demi-jour, les œuvres sont exposées dans leur contexte d’objets sacrés aussi bien qu’en tant qu’œuvres d’art.
En façade, comme des cabanes émergeant de la forêt, des niches, des boîtes en saillie permettent de mettre à part, de sanctuariser dans un décor particulier les pièces spécialement intéressantes.
En dehors de cette passerelle, d’autres édifices sont destinés aux fonctions annexes. Le bâtiment Branly abrite les services administratifs et une salle de projections.
Dans le bâtiment Auvent se trouvent la médiathèque, une salle de lecture et un atelier pour enfants, plus d’immenses magasins. Le bâtiment Université regroupe les services de gestion et de restauration des collections.