LA LOUVIÈRE / BELGIQUE
La ville de La Louvière a été créée par la loi du 10 avril 1869 qui officialisait sa séparation de la commune de Saint-Vaast. Pour fêter ce 150e anniversaire, l’exposition « Trésors cachés » présente une sélection de près de cent cinquante œuvres choisies parmi un ensemble de plus de mille deux cents acquises durant un siècle et demi.
Aux côtés de tableaux d’artistes peu ou prou connus, tels In Memoriam Mack Sennett de René Magritte, Kermesse au village d’Anna Boch (qui fut la seule personne à acheter un tableau de Vincent Van Gogh du vivant de l’artiste quelques mois avant son suicide), ou Construction aérienne de Pierre Alechinsky, on découvre des facettes plus confidentielles de la scène artistique wallonne. En 1935, organisée à l’initiative du poète Achille Chavée et du peintre Robert Liard dans une indifférence mâtinée de scepticisme, l’Exposition surréaliste présente au public des œuvres de Max Ernst, Salvador Dalí et Joan Miró. Une des conséquences de cette ouverture vers de nouveaux horizons fut l’achat par la commune d’une œuvre de Magritte en 1937. Quelques années plus tard, Hélène Jacquet ressuscite le cercle Tendances contemporaines, avec l’ambition de permettre au public d’avoir accès à la création artistique la plus novatrice. À la suite de son décès prématuré en 1949, le cercle crée un prix Hélène Jacquet, dont le premier lauréat est Pierre Alechinsky. Par la suite, de nombreux tableaux, dont ceux de Léon Navez, Berthe Dubail, Pol Bury ou Edgar Scauflaire, intègrent la collection communale après avoir été exposés aux manifestations de Tendances contemporaines.
MiLL, place communale 21, La Louvière (Belgique), www.lemill.be
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°725 du 1 juillet 2019, avec le titre suivant : Collection et passion en Hainaut