De sa récente exposition au Palais des Congrès, on se souvenait de grands formats spectaculaires, en particulier un crâne très coloré aux accents warholiens. Pour cette nouvelle installation, Christophe Berhault joue paradoxalement avec l’intime. Sur un immense mur de six mètres de long est épinglée une centaine d’aquarelles d’insectes. Des œuvres sur papier, délicates, spontanées. « C’est au cours d’un voyage en Italie, rappelle-t-il, que j’ai dessiné ces abeilles mortes. Je les collectais aux bords des piscines après leur noyade. » S’agirait-il donc ici d’un travail d’enthomologiste ? Un oubli des images terrifiantes qu’il peignait auparavant ? Pas du tout. Que ce soient des soldats l’arme au poing, des chasseurs avec leur gibier ou des tueuses ailées, les motifs choisis par Berhault évoquent la mort. Mais une mort réappropriée, revue, corrigée et fragilisée par la couleur et par le trait du pinceau.
Galerie Mortier Valat, jusqu’au 20 mars.
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Christophe Berhault, la mort intime
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°504 du 1 mars 1999, avec le titre suivant : Christophe Berhault, la mort intime