Brutalement disparu alors qu’il développait une œuvre dont l’impact connaissait un succès international grandissant, Chen Zhen, né à Shanghai en 1955, installé en France depuis 1986, avait poursuivi des études d’art et de théâtre avant d’agir sur le terrain des arts plastiques. Si dialogue, écriture et mémoire sont chez lui les mots clés d’une démarche qui se plaît à opérer le grand télescopage des cultures dans des installations accordant à l’objet une place de choix, Chen Zhen cherchait toujours à le métamorphoser. Conçue par lui avant de mourir, cette exposition rassemble cinq pièces réalisées sur les cinq continents entre 1997 et 2000, à New York, Salvador de Bahia, Lyon, Johannesburg et Shanghai. Une façon de marquer son attention au regard d’un nomadisme existentiel, tel qu’il s’en était fait une philosophie, et d’embrasser le monde en faisant voir ses différences et les lier les unes aux autres dans l’unité de l’œuvre.
A ce propos, Chen Zhen écrivait en 1998 : « Actuellement, j’étudie la question de l’inter-contextualisation entre et parmi les œuvres. En d’autres termes, si vous réunissez deux œuvres ou plus qui ont été créées dans différents contextes, l’une d’elles peut créer un contexte pour une autre et vice-versa. » Pour lui, rien ne valait mieux que l’expérience et les installations qu’il établissait. Souvent liée à une réflexion sur le contexte socio-politique global, l’œuvre de Chen Zhen invite à réfléchir sur les débords et les travers de nos sociétés, mais aussi ses espoirs.
- TOURS, Centre de création contemporaine, 55, rue Marcel Tribut, tél. 02 47 66 50 00, 8 juin-10 novembre.
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Chen Zhen, l’œuvre réflexive
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°537 du 1 juin 2002, avec le titre suivant : Chen Zhen, l’œuvre réflexive