Henri de Toulouse-Lautrec est né à Albi en 1838, d’une des plus vieilles familles de France.
Atteint d’une maladie osseuse très grave, ce petit homme qui devint en peu de temps l’un des plus grands artistes au monde se dédia très jeune à la pratique du dessin. Peintre post-impressionniste, illustrateur et lithographe, il contribua à changer le regard que portait le monde artistique sur les affiches en réalisant des œuvres sublimes et originales, retraçant la vie nocturne de Montmartre et celle des personnes qu’il côtoyait, parmi lesquelles Aristide Bruant ou La Goulue, célèbre danseuse de cancan.
Pour célébrer le centenaire de sa mort, l’imprimerie Escourbiac à Toulouse demanda en 2001 à cent graphistes du monde entier de créer une affiche en son honneur. En plus de ces affiches contemporaines, le musée des Arts décoratifs de Paris présente sa propre collection d’œuvres de Toulouse-Lautrec, soit vingt-six affiches et quelques variantes, sur les trente et une qu’il réalisa dans toute sa vie, entre 1891 et 1900. Célèbres dans le monde entier, appartenant à notre mémoire collective, Moulin rouge. La Goulue, 1891, Ambassadeurs. Aristide Bruant dans son cabaret (1892) ou encore Jeanne Avril. Jardin de Paris (1893) font partie des joyaux de l’exposition.
Côtoyant ces œuvres, classées par thèmes, les affiches des artistes contemporains sont étonnantes, déroutantes et d’une grande originalité. De façon figurative ou abstraite, explicite ou implicite, sous forme de lithographies, de photographies, de dessins ou de collages, les artistes ont tous rendu un magnifique hommage à Toulouse-Lautrec, allant même parfois jusqu’à glisser, dans une bulle ou dans un recoin d’affiche, l’inscription « Merci Henri ».
Sur le ton de l’humour, le Japonais Shigeo Fukuda réalise une affiche où figure une danseuse de cabaret, sous les jupons de laquelle il glisse un robot en forme de chien. Certainement le plus connu de la sélection, l’artiste américain Milton Glaser présente une lithographie où figurent des inscriptions sur un portrait de l’artiste. Enfin, Michal Batory, qui reçut en 2004 le premier prix du Festival international de l’affiche de Chaumont et qui collabore avec le théâtre Chaillot, rend hommage au maître avec une photographie d’une simplicité extrême (Hommage à Toulouse-Lautrec. Nouveau Salon des Cent, 2001) où figurent des bougies éteintes et consommées au milieu desquelles se dresse une bougie de couleur, la flamme encore allumée. C’est certainement l’un des plus beaux symboles du talent de Toulouse-Lautrec.
« Hommages à Toulouse-Lautrec », musée des Arts décoratifs, 107, rue de Rivoli, Paris Ier, www.lesartsdecoratifs.fr, jusqu’au 3 janvier 2010.
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Cent graphistes saluent Toulouse-Lautrec
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°616 du 1 septembre 2009, avec le titre suivant : Cent graphistes saluent Toulouse-Lautrec