Il n’a pas son pareil pour se saisir de l’espace, y intervenir avec son outil visuel et le transformer de sorte à le donner à voir dans sa plénitude.
Daniel Buren est coutumier de cette procédure de la commande publique, qui consiste à inviter un artiste à investir l’espace, qu’il soit urbain ou rural, pour le révéler à ses propres qualités. Pour le qualifier. À l’instar d’un musicien qui joue d’un instrument et qui interprète une partition, Daniel Buren (né en 1938 à Boulogne-Billancourt) compose avec l’existant des lieux où il intervient : la topographie, la perspective, le point de vue, la lumière, les matériaux… bref, toutes les données qualitatives qui leur sont caractéristiques. Il imagine alors une forme d’intervention, temporaire ou pérenne, qui le place dans un nouveau regard. Il y est question alors de volume, de surface, de couleur, de marquage, de percée, de déambulation, etc.
Invité par la ville d’Istres, dans le contexte de Marseille-Provence 2013, à concevoir une œuvre sur le site de la Pyramide cher aux Istréens, Daniel Buren a fait une intervention éphémère d’une grande économie de moyens, doublée d’une autre, permanente, sur le parvis de l’hôtel de ville. Au travers de dispositifs extérieurs et intérieurs, et à l’aide de ses bandes rayées et colorées de 8,7 cm de large, l’artiste a transformé et souligné les particularismes des lieux impliquant de façon physique le visiteur. Fidèle à sa manière, il s’est proprement insinué dans l’espace en toute simplicité, l’interrogeant tout en le dynamisant de façon prospective.
Site de la Pyramide, Istres (13), www.mp2013.fr
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Buren révéler l’espace
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°659 du 1 juillet 2013, avec le titre suivant : Buren révéler l’espace