Second volet de la saison britannique, la Galerie des beaux-arts met à l’honneur Bristol : une ville que les Bordelais connaissent bien, car les deux cités portuaires sont jumelées depuis soixante-dix ans.
Malgré cette proximité et des échanges culturels nourris, l’école de peinture de Bristol n’avait pas encore fait l’objet d’une exposition en France. Pourtant, ce foyer ne manque ni d’intérêt ni de piquant. Plus qu’un mouvement autonome, cette école s’apparente davantage à une association informelle de peintres, essentiellement paysagistes, et d’amateurs, notamment des critiques et des écrivains. Cette petite troupe se réunit au début de la période romantique et esquisse une peinture nouvelle faisant son miel des thèmes dans l’air du temps : les représentations de la vie citadine et les scènes de genre trahissent ainsi un engouement pour les transformations sociales de l’époque. Même leurs paysages pittoresques traduisent l’évolution des modes de vie, avec des vues périurbaines. Ce foyer se passionne également pour un autre genre, alors furieusement à la mode : le fantastique. Originale, teintée d’humour et parfois fantasque, cette école est un vivier de jeunes talents, tels Francis Danby, Rolinda Sharples ou encore Samuel Coleman. Cette pépinière méconnue se dévoile à travers 80 œuvres qui incarnent son goût du grand écart. Les œuvres teintées de réalisme social centrées sur les émeutes populaires voisinent par exemple avec de paisibles scènes de pique-nique et des satires de leur temps. Inclassable.
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Bizarre, vous avez dit bizarre ?
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« Absolutely Bizarre ! Les drôles d’histoires de l’école de Bristol (1800-1840) »,
Galerie des beaux-arts, place du Colonel-Raynal, Bordeaux (33),
musba-bordeaux.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Bizarre, vous avez dit bizarre ?