Belgitudes : l’art belge d’après-guerre

Si l’histoire canonique de l’art ne les a pas consacrés, ils ont pourtant pris part aux principales tendances artistiques européennes de l’après-guerre. À partir d’une des plus importantes collections particulières belges, celle de l’amateur et galeriste anversois Maurice Verbaet, le LAAC offre un large panorama, aussi riche que complexe, de l’art belge de la seconde moitié du XXe siècle. Dans un parcours thématique rassemblant une quarantaine d’artistes et déployé en quatre grandes salles, le visiteur est invité à suivre les évolutions de la création artistique en Belgique, depuis l’abstraction géométrique de l’immédiat après-guerre jusqu’aux expérimentations pop des années 1960. La centaine d’œuvres rassemblées démontre la vivacité de la scène locale, avec notamment les groupes de la Jeune Peinture belge et de L’Art abstrait dans les années 1950, mais également les liens étroits que les artistes belges entretenaient avec la création européenne. Ainsi, on découvre des travaux de représentants de la mouvance CoBrA belge, puis deux salles consacrées à une peinture qui place la subjectivité au centre, qu’elle soit expressive et figurative ou gestuelle et abstraite. Enfin, le parcours se conclut avec la salle « Plastique, érotique, médiatique », dédiée à la brève mouvance pop belge – un coup de projecteur bienvenu tant ce mouvement reste aujourd’hui encore particulièrement méconnu.