Après Chaumont et Cambrai, et avant Libourne, Le Havre et Nantes, le Centre Pompidou mobile plante cet été son chapiteau à Boulogne-sur-Mer.
Une troisième étape placée dans le droit fil de la mission attribuée à cette antenne ambulante du Musée national d’art moderne, inaugurée sous les roulements de tambours médiatiques en octobre dernier : aller au-devant du public, là où il se trouve. En l’occurrence, le public est là, l’agglomération de Boulogne-sur-Mer étant l’une des plus peuplées du département du Pas-de-Calais. Et doublement là, compte tenu du tourisme balnéaire qui, l’été, s’installe massivement sur le littoral de la Manche, entre Calais et la baie de Somme. Toutes les conditions semblent donc réunies pour faire de cette troisième étape un nouveau succès de fréquentation – 35 000 visiteurs à Chaumont, près de 48 000 à Cambrai.
Tant mieux, car si l’on peut regretter le modèle de financement de la structure imaginée par Alain Seban et Patrick Bouchain – qui risque d’épuiser le mécénat local qui va habituellement aux musées – ou son manque d’inscription dans le territoire, les œuvres sont bel et bien là. À elle seule, La Gamme jaune de Kupka (1907) vaut la visite du Centre Pompidou mobile. Mais la voilà en plus accompagnée de la Femme en bleu de Picasso (1944) et de L’Aveugle dans la prairie, sculpture emblématique de l’œuvre de Niki de Saint Phalle (1974). Ce qui relie ces trois œuvres ? Faire partie des œuvres phares de la collection du Centre Pompidou, offrir aux visiteurs une rapide traversée du siècle et le
thème de la couleur. C’est d’ailleurs ce dernier qui constitue le fil rouge du parcours imaginé par Emma Lavigne, autour de quelques bonnes surprises dont un superbe monochrome de Klein… orange (1955), un Sonia Delaunay (laquelle a été préférée à Robert) et une vidéo émouvante de Bruce Nauman, dans laquelle l’Américain s’enduit le corps de couleur (Art Make Up, 1967).
Cerise sur le chapiteau, les quinze œuvres de l’exposition (un format ni trop long ni trop court) s’inscrivent dans un parcours scénarisé animé par des comédiens pour rendre les œuvres, dit-on, plus accessibles à tous les publics. L’accès ? Il est gratuit.
Site de l’Éperon, gare maritime, Boulogne-sur-Mer (62), www.ville-boulogne-sur-mer.fr
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Beaubourg boulonnais
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°648 du 1 juillet 2012, avec le titre suivant : Beaubourg boulonnais