Peinture - Après six mois de résidence, Ronald Cyrille Aka B. Bird présente 200 œuvres créées in situ, inspirées par la « tigritude » et « la nostalgie des souvenirs ».
Graffitis, peintures et fresques inventent un nouveau bestiaire et des « identités plurielles », selon les mots de l’artiste, dont la culture familiale se partage entre la Guadeloupe et la Dominique, deux lieux très liés à l’aire culturelle afro-caribéenne. Né en 1984, B. Bird crée des œuvres peuplées d’animaux fantastiques, aux longues pattes colorées et au museau tordu, ainsi que des personnages sortis du folklore caribéen. Chiens errants, plantes luxuriantes et vagabonds se croisent sur des toiles et fresques au style naïf, parfois proches des toiles du Douanier Rousseau. Le bleu, le rouge et le jaune dominent dans ces œuvres qui incluent souvent des dessins calligraphiques. B. Bird puise à la fois dans la grande histoire, celle de l’esclavage, et dans des récits traditionnels créoles, « une culture emplie de mythes, de contes, de superstitions ». Son œuvre est donc très marquée par les cultures caribéennes, et l’artiste a d’ailleurs souvent exposé dans la région (Guadeloupe, Martinique, Haïti, entre autres). B. Bird développe aussi un travail de street art distinct de sa production d’atelier, même si les sujets des deux corpus se rejoignent. Sur ses grandes fresques en partie improvisées se déploient des animaux anthropomorphes, issus des cultures créoles et de leurs traditions. Attentif à l’histoire des lieux où il crée ces fresques, l’artiste explique que « l’urbanisme est aussi une création artistique ». En Guyane, en Guadeloupe et, plus récemment, à la Ferme du Buisson (Seine-et-Marne), ses fresques aux couleurs pop multiplient les variations sur le motif de la barque, qu’il affectionne : chargée de souvenirs et de créatures imaginaires, la barque, selon B. Bird, fait le lien entre passé et présent, dans un voyage incessant.
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B. Bird en première résidence au MACTe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°761 du 1 janvier 2023, avec le titre suivant : B. Bird en première résidence au MACTe