Numérique - La BIM, c’est la Biennale de l’image en mouvement genevoise, une manifestation qui peut se targuer d’être l’héritière de la Semaine internationale de vidéo, pionnière du genre et dont la première édition vit le jour en 1985 en Suisse.
Il y a près de quarante ans en arrière, le contexte était plus expérimental pour ce médium qui, aujourd’hui, semble se retrouver dans une identité moins bien définie, alors que les flots et flux d’images ont envahi notre société et le monde de l’art. Que venir chercher alors dans cette 18e édition, présentée sur les cinq étages du Centre d’art contemporain de Genève – institution qui fête ses 50 années d’existence et fermera dans quelques mois pour laisser place au chantier du BAC (Bâtiment d’art contemporain) ? De nouvelles pistes de réflexion, et surtout quinze œuvres produites par le CAC ayant pour point de départ les avancées scientifiques récentes en matière de trous noirs. Les réponses sont diverses dans leur forme, bien que le recours à l’intelligence artificielle soit commun à de nombreux travaux qui, malheureusement, peinent souvent à convaincre le visiteur. On retiendra des expériences intéressantes de représentation de l’invisible grâce à l’art numérique, comme le film proposé par l’artiste iranien Aziz Hazara (né en 1992) sur des épisodes de déplacement et de désorientation d’un exilé afghan, ou bien le dispositif poétique du Suisse Alfatih qui, plaçant l’écran d’un téléviseur dans un landau, invite chacun d’entre nous à promener cet ersatz de bébé à travers la pièce, élargissant ainsi le cadre de cette vidéo de paysage.
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Au-delà du visible
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°774 du 1 avril 2024, avec le titre suivant : Au-delà du visible