Artistes et galeries à travers le monde (6 octobre 2000)

L’actualité de l’art contemporain

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 6 octobre 2000 - 760 mots

Londres
Lily van der Stokker a réalisé un grand « wall drawing » dans l’espace de la Cabinet Gallery, à Londres, tout en présentant des travaux sur papier. Pourtant, ses dessins arrondis et féminins possèdent une douceur qui ne sonne pas toujours juste. Comme pour Carrie, de Stephen King, il existe toujours potentiellement un élément prêt à jaillir de façon fort déplaisante de ces motifs pastel.

Cabinet Gallery, 20A Northburgh Street, Londres, tél. 44 20 7253 5377, jusqu’au 11 novembre

Gimpsel Fils présente une série de photographies crues et dans l’esprit voyeur de Corinne Day qui mettent en scène, sur une période de dix ans, une jeune femme, Tara. Sur l’une de ces images, la femme enceinte apparaît près d’une fenêtre, son visage couvert de cheveux, regardant son ventre dans un miroir. Tara n’est pas seulement un modèle de plus, il s’agit de la meilleure amie de l’artiste qui expose en même temps d’autres séries à la Photographer’s Gallery.

Gimpsel Fils, 30 Davies Street, Londres, tél. 44 7493 2488, jusqu’au 18 novembre


Paris
Alors que la Galerie, le centre d’art de Noisy-le-Sec, présente ses dessins et peintures, notamment des pièces réalisées en cire, la galerie Nelson accueille deux séries de tableaux de Mitja Tusek. L’un des ensembles présenté est réalisé à partir de pigments d’interférence, qui sont habituellement utilisés dans l’industrie automobile pour leur capacité à donner des tons variant en fonction de l’angle de vision et du jeu de la lumière. L’artiste a aussi réalisé des toiles dans lesquelles se croisent différentes matières – huile, acrylique, mine de plomb, crayon gras… – et techniques.

Galerie Nelson, 40 rue Quincampoix, 75004 Paris, tél. 01 42 71 74 56, jusqu’au 21 octobre

Anne-Marie Pécheur a abandonné la toile pour sa nouvelle exposition à la galerie Montenay Giroux qui a quitté la rive gauche pour le Marais. Ici, l’artiste dévoile notamment huit grandes huiles sur bois et plexi qui puisent encore dans des couleurs éclatantes une belle énergie.

Galerie Montenay Giroux, 8 rue Charlot, 75003 Paris, tél. 01 40 29 00 44, jusqu’au 18 octobre

La galerie Renn 14/16 Verneuil expose un ensemble de travaux à la fois anciens et récents de l’artiste de l’arte povera Giuseppe Penone, dont l’œuvre réalisée cet été à l’occasion de l’exposition « La Beauté », à Avignon, a été saluée comme l’une des plus réussies de la manifestation. À Paris, où il enseigne d’ailleurs à l’École nationale supérieure des beaux-arts, l’Italien propose une cinquantaine de dessins qui évoquent de nombreux projets de sculptures datant du début de sa carrière à aujourd’hui, proposant ainsi une mini-rétrospective de son travail. Simultanément, Giuseppe Penone expose un ensemble de nouvelle pièces inédites.

Renn 14/16 Verneuil, 14/16 rue de Verneuil, 75007 Paris, tél. 01 42 61 25 71, jusqu’au 9 novembre

Daniel Buren vit et travaille in situ. Site Odéon°5, un espace réservé à la présentation de projets pour l’espace public, propose cet automne de découvrir ou de redécouvrir un ensemble de près de cent cinquante « travaux publics » de l’artiste, présentés sous forme de projection de diapositives et de montage vidéo. Buren expose également un ensemble de dessins que l’artiste a longtemps refusé de montrer.

Site Odéon°5, 5 place de l’Odéon, 75006 Paris, tél. 01 44 41 05 05, jusqu’au 2 décembre

Sous le titre « Mapping, Territory, Connexions », la galerie Anne de Villepoix propose l’une des rares expositions de groupe en galerie qui développent un véritable propos et qui soient construites avec cohérence. Réseaux et plans fictifs se succèdent, de Franck Scurti à John F. Simon, de Luigi Ghirri à Fred Tomaselli, A. M. Jugnet et A. Clairet, James Siena, Walter Niedermayr, Joanne Greenbaum, Marco Maggi et Boris Becker.

Galerie Anne de Villepoix, 11 rue des Tournelles, 75004 Paris, tél. 01 42 78 32 24, jusqu’au 28 octobre


Zurich
Malgré une période d’activité réduite à une quinzaine d’années, Palermo (1943-1977) a développé un travail d’une intensité et d’une force qui gardent toute leur actualité aujourd’hui. Cet ancien étudiant de Beuys, à la Kunstakademie de Düsseldorf, était un proche de Gerhard Richter, Sigmar Polke et Imi Knoebel, même si son travail a toujours gardé une autonomie et une originalité qui lui sont propres. L’exposition que propose aujourd’hui la Galerie Hauser & Wirth de Zurich réunit des peintures sur métal exécutées dans les années soixante-dix. À cette époque, Palermo jouait sur la densification de ses compositions en réduisant et en minimalisant le pouvoir d’expression de la couleur. En effet, malgré leur rigueur géométrique, ces peintures sur métal possèdent un caractère à la fois diaphane et immatériel.

Galerie Hauser & Wirth, Limmatstrasse 270, Zurich, tél. 41 1 446 80 55, jusqu’au 21 octobre

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°112 du 6 octobre 2000, avec le titre suivant : Artistes et galeries à travers le monde (6 octobre 2000)

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