Collection - Une exposition peut-elle être regardée comme une œuvre, « faire œuvre » ? C’est la question que l’on se pose en déambulant dans celle qu’a orchestrée Antoine de Galbert en présentant plus de 250 pièces de sa collection foisonnante et éclectique, des objets ethnographiques à l’art contemporain, en passant par l’art brut.
Depuis la fermeture en 2018 de la Maison rouge à Paris, qu’il avait fondée, le Grenoblois expose en effet dans les musées la collection qu’il constitue depuis une quarantaine d’années. Après « Une histoire d’images » à Grenoble, la voici donc au Musée d’art contemporain (MAC) de Lyon. Un capharnaüm ? Peut-être. Au visiteur de trouver et créer un fil conducteur qui fera dialoguer les œuvres, donnera sa cohérence à l’ensemble, et permettra de se frayer un chemin dans ce parcours labyrinthique et exubérant. Une France en allumettes, comme prête à s’embraser, de l’« artiste collective » Claire Fontaine répond ainsi à une verrière de 4 mètres de haut brisée de Stéphane Thidet, dont l’ombre dessine sur le mur de douloureuses dentelles, ou aux Théâtres de la mémoire de Stéphane Pancréac’h, qui mettent en scène les images des attentats de 2015 ou l’invasion de l’Ukraine. Mais sans doute faut-il, aussi, accepter de perdre le fil, s’égarer, s’étonner de la rencontre d’un crâne de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’un tableau d’Augustin Lesage, ou encore d’une troublante installation de Kent Monkman, artiste d’ascendance crie (un peuple autochtone du nord de l’Amérique), qui s’interroge sur la colonisation en même temps que sur l’identité sexuelle.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Antoine de Galbert se promène
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°776 du 1 juin 2024, avec le titre suivant : Antoine de Galbertse promène