Art Contemporain - Alors qu’en 2011, Andreas Eriksson avait été exposé, aux côtés de sa compatriote Fia Backström, dans le pavillon nordique de la 54e Biennale de Venise, sa peinture s’est faite plus rare ces dernières années dans les institutions.
En 2012, l’artiste a en effet quitté Berlin pour la campagne suédoise après avoir développé une hypersensibilité électromagnétique. Si ses expositions sont devenues moins fréquentes, son inspiration s’en est trouvée renouvelée. Sa palette est ainsi liée à son environnement naturel immédiat, dans lequel il prélève des échantillons de terre. Réunies par la commissaire Laurence Dreyfus, quelques œuvres emblématiques (peintures, tissages et sculptures) offrent une immersion bienvenue dans son univers. Une création monumentale réalisée pour le lieu accueille le visiteur, fresque à l’aura tellurique évoquant par ses aplats de couleurs (lisses ou rugueux, opaques ou transparents, selon que les pigments ont été mélangés à l’eau, à l’huile ou à l’acrylique), les grandes masses d’un paysage crépusculaire privé de perspective. Dans ce chaos de teintes sourdes, de bruns, de gris, de verts, pointe ici et là un éclat d’orange venu d’en dessous. Au sous-sol, l’ensemble des 45 toiles de « Texture Mapping », constitué à partir de morceaux de tableaux sauvés in extremis de leur destruction par l’artiste lui-même, permet de saisir la dimension conceptuelle d’une œuvre construite dans un va-et-vient entre la partie et le tout, et qui procède d’une forme d’humilité, non dénuée d’humour, à l’image de ses moulages de taupinières en bronze.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Andreas Eriksson, au plus près de la nature
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°762 du 1 mars 2023, avec le titre suivant : Andreas Eriksson, au plus près de la nature