Le Petit Palais présente une rétrospective du peintre suédois, grand portraitiste et graveur, absent des cimaises parisiennes depuis plus d’un siècle. Pour les amateurs.
Paris. Trois ans après avoir présenté Carl Larsson, le Petit Palais consacre une exposition monographique à un autre Suédois, Anders Zorn (1860-1920). Mais si Zorn était l’ami de Larsson, il n’a jamais eu comme lui d’attirance pour la peinture d’histoire ni ne fut un artiste « de lumière et de silence », pour reprendre l’intitulé d’une exposition récente (au Musée Toulouse-Lautrec d’Albi) sur la colonie des peintres scandinaves installée en France à cette époque.
Organisée en partenariat avec le Nationalmuseum de Stockholm et le Zornmuseet de Mora, avec le concours de la Bibliothèque nationale de France, cette rétrospective chrono-thématique bénéficie d’une scénographie parfaite – une marque de fabrique du Petit Palais. Zorn aimait la photographie, qu’il utilisait d’ailleurs dans son travail. De grandes reproductions ornent les murs des salles consacrées aux voyages ou aux nus, tandis que celle qui résume « la décennie parisienne » se pare d’un rouge évoquant parfaitement les Salons, où le Suédois sut se montrer. Enfin, dans la partie consacrée à l’inspiration scandinave, des parois de planches évoquent l’architecture locale.
À travers les grands paysages à l’aquarelle, les scènes quotidiennes sans misérabilisme, les nus lumineux, c’est un peintre heureux qui apparaît au fil des salles. La sélection de plus de 150 œuvres, qui évite les sujets racoleurs (essentiellement des nus) qu’il a pu produire à la fin de sa vie, fera certainement de Zorn l’une des attractions de l’automne parisien.
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Anders Zorn, le virtuose mondain
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°486 du 6 octobre 2017, avec le titre suivant : Anders Zorn, le virtuose mondain