Rodin, la lumière de l'Antique

Le musée Rodin interroge l’importance de l’héritage antique dans l’œuvre sculptée d’Auguste Rodin en confrontant pièces antiques et œuvres du maître.

Présentée à l’été 2013 au musée de l’Arles Antique, coproducteur de la manifestation, l’actuelle exposition du musée Rodin sonde l’importance de l’influence de la sculpture antique sur l’œuvre d’Auguste Rodin (1840-1917). Cette démonstration s’appuie sur la confrontation entre quarante-cinq sculptures, dix-sept dessins et une peinture de Rodin, avec une douzaine de modèles antiques qui l’ont inspiré, dont Le Diadumène. En parallèle, le musée expose quatre-vingt-neuf antiques de la collection de Rodin, d’ordinaire conservés en réserve et pour certains présentés au public pour la première fois. Le rapprochement entre ces pièces grecques, étrusques ou romaines et celles du père de la sculpture moderne permet de comprendre que l’influence antique irrigue son œuvre de sa formation au soir de sa vie ; se manifestant de manière plus ou moins revendiquée ou perceptible. Objet de copie au cours de ses jeunes années, la référence antique est ensuite subtilement intégrée à des œuvres de maturité, comme Le Penseur qui est une citation directe du Torse du Belvédère. L’exposition montre en outre comment son goût pour les fragments antiques a influencé sa pratique d’œuvres laissées volontairement inachevées.