Chaissac-Dubuffet, entre plume et pinceau

Pendant vingt ans Gaston Chaissac et Jean Dubuffet ont entretenu une relation épistolaire et créé une œuvre présentant de fortes similitudes, le Musée de la Poste revient sur cette histoire.

C’est une fertile relation d’amitié et de travail que célèbre le Musée de la Poste ; celle qui unit Jean Dubuffet à Gaston Chaissac, pendant près de vingt ans. Dès le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et jusqu’à la disparition de Chaissac, en 1964, les deux artistes entretiennent en effet une étroite correspondance épistolaire. Le tumultueux tenant de l’Art Brut et le discret précurseur de l’Art Naïf y confrontent alors leur vision de la création. S’ils ne partagent pas, toujours, le même point de vue leurs œuvres présentent, en revanche, de nombreuses analogies : rejet des canons esthétiques établis, même recherche de spontanéité, inspiration commune dans les marges de la culture – l’art des enfants, des fous – mais aussi le recours à des matériaux naturels ou de rebut. Dans un parcours chronologique, l’exposition fait dialoguer leurs œuvres afin de souligner leur proximité et de rappeler l’importance de ces deux personnalités hors-norme dans l’histoire de l’art.