Le carnaval à Paris

L'exposition invite le spectateur à revivre la grande époque du carnaval de Paris, au temps de Balzac, à travers une soixantaine d’œuvres de Daumier à Gavarni, accompagnées d’écrits de Balzac, Gautier, ou des frères Goncourt.

Gravures et textes du XIXe siècle sont réunis à la Maison de Balzac pour rendre compte de la grande époque du carnaval parisien, qui connaissait alors un retentissement européen au même titre que le carnaval de Venise.

« Chacun sait que depuis 1830 le carnaval a pris à Paris un développement prodigieux qui le rend européen et bien autrement burlesque que le feu carnaval de Venise » pouvait écrire Balzac.

Aujourd’hui méconnu, le carnaval est particulièrement mémorable pour son ambiance débridée. Les festivités avaient pour habitude de débuter par la « promenade du bœuf gras ». Les parisiens et les visiteurs se regroupaient, en costumes, dans les rues de la capitale pour prendre part au cortège précédé du plus gros bœuf de Normandie. S’en suivaient des bals publics, des soupers, et de nombreux moments d’ivresse. Ces réjouissances populaires étaient tolérées par le gouvernement qui les trouvait nécessaires, en période politiquement et socialement instable, pour divertir les foules.