24 juin. - 08 oct. 2012
Biot
Musée national Fernand Léger
Exils, nouveaux mondes
L’exposition, présentée en plusieurs parties, s’intéresse aux empreintes laissées par l’exil, volontaire ou forcé, sur les artistes ainsi que sur leur production.
« De tous les temps passés, le XXe siècle fut sans doute le siècle de l'exil par excellence: celui des flux migratoires, des diasporas, des exodes les plus considérables et des déportations les plus effroyables », expliquent les commissaires Maurice Frechuret et Laurence Bertrand-Dorléac. L’expérience commune, bien que due à des raisons différentes, que vécurent Picasso, Chagall et Léger, eut une forte incidence sur leur production, allant jusqu’à transformer la vision de ces artistes. L’exposition, qui se déroule sur trois sites, met en avant l’influence des événements et des nouveaux environnements, sur le choix des sujets, ou plus fondamentalement, sur la façon de créer des artistes exilés. Cette expérience essentielle est d’abord évoquée à travers le départ de Chagall et Picasso pour Paris au début du XXe siècle, ou celui de Léger aux États-Unis à partir de la Seconde Guerre mondiale, mais sont également proposées les œuvres d’artistes aux destins similaires.
Marc Chagall, qui effectue son premier séjour parisien en 1911, quitte la Russie tsariste en 1923 pour s'installer à Paris, avant de s’exiler une seconde fois aux Etats-Unis en 1941. Le musée Chagall s’intéresse ainsi aux trajectoires d’artistes qui ont vu leur production évoluer dans des directions ou circonstances comparables, tels que Brancusi, Brauner, Kandinsky, Masson, Miró, Hantaï.
Pablo Picasso quitte quant à lui l’Espagne en 1904, fuyant la montée du fascisme. Le musée Picasso de Vallauris préfère une réflexion sur la condition contemporaine de l’exil, à travers l’œuvre de Melik Ohanian. Sans avoir vécu l'exil, l’artiste né de parents qui ont fui l'Arménie en 1920, explique avoir « l'impression d'être en exil » depuis sa naissance.
Dans une dimension également différente, le musée Fernand Léger se penche sur la période américaine particulièrement créative de l’artiste, parti pour New York en 1940. Le parcours, qui invite à regarder avant tout vers l’avenir, propose les œuvres d’Arp, Magnelli, Moholy-Nagy, Mondrian, Freundlich, Albers ou Schwitters, qui ont su puisé dans l'exil une énergie nouvelle.
En suivant ainsi les déplacements voulus, ou contraints, des artistes, l’exposition proposée par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes, témoigne du fait que certaines de leurs œuvres doivent beaucoup à cet abandon déterminant de la patrie originelle.
Le commissariat est assuré par Maurice Fréchuret, directeur des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes, Laurence Bertrand Dorléac, historienne de l’art, en association avec Diana Gay, conservatrice au musée national Fernand Léger, Nelly Maillard, chargée des collections au musée national Fernand Léger et Elisabeth Pacoud-Rème, chargée des collections au musée national Marc Chagall.
Du 24 juin au 8 octobre 2012 :
"Exils nouveaux mondes" au Musée national Fernand Léger à Biot
"Exils réminiscences" au Musée national Marc Chagall à Nice
"Exils réminiscences et nouveaux mondes" au Musée national Picasso à Vallauris
- Informations pratiques
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MUSÉE NATIONAL FERNAND LÉGER
Chemin du Val-de-Pome
Biot 06410
Provence-Alpes-Côte-d'Azur
France - Contact
- +33 (0)4 92 91 50 20
- SITE WEB
- http://www.musee-fernandleger.fr/