Henri Manguin - Les paysages méditerranéens

Les paysages méditerranéens d’Henri Manguin, réalisés entre 1900 et 1914, expriment la joie d’un homme et la quête d’un peintre. Ils révèlent l’émergence d’une personnalité artistique. Car, si Henri Manguin revisite à travers eux un thème cher aux fauves, la recherche perpétuelle d’un pays idéal, il développe aussi un traitement pictural singulier dans une peinture aux motifs colorés. La pureté des couleurs et la violence des expressions y apparaissent contrôlées. Dans ses paysages, ses traits contiennent ses tons. Or, c’est grâce à cette mesure et à sa constance que son œuvre restera fidèle à sa personne tout au long de sa vie.

L’exposition sur Les paysages méditerranéens d’Henri Manguin présente surtout des vues tropéziennes. Pour cause, dès le début du XXe siècle, le peintre s’était attaché au village de Saint-Tropez. En 1904, il y découvrait la lumière méditerranéenne. En 1920, il y achetait une villa. Puis, en 1949, il y mourrait. L’ami de Matisse et Marquet, de Signac et de Bonnard fit donc plus que séjourner à Saint-Tropez, où il repose désormais. Son personnage est intimement lié à l’histoire du musée. En 1922, Henri Manguin offrait l’une de ses œuvres au premier musée de Saint-Tropez, le Museon Tropelen, pour son inauguration. Puis, en 1936, il participait au projet de création du musée de l’Annonciade avec Georges Grammont, futur donateur du nouveau musée qui avait acheté son premier Manguin deux ans plus tôt.

Quarante peintures, huiles et aquarelles, issues de collections publiques et privées, occupent le rez-de-chaussée du musée de l’Annonciade. Jean-Paul Monery, conservateur en chef du musée, est le commissaire de cette exposition.