Bonnard et le Cannet dans la lumière de la Méditerranée

Pierre Bonnard découvre le Midi très tôt, en 1904 à Saint-Tropez. Conquis par sa lumière et ses couleurs, sa mer et ses reflets, il ne cessera plus alors d’alterner ses voyages entre Paris, la Normandie et le Midi. Dès 1922, Pierre Bonnard séjourne au Cannet plusieurs mois par an. Puis, en 1926, il acquiert Le Bosquet, une maison sur les hauteurs de la ville qui lui offre une vue dominante sur la baie de Cannes et le massif de l’Esterel. Or, cet environnement privilégié, source d’inspiration et lieu de recueillement, lui fournira de nombreux sujets et de nombreuses compositions. Le thème de cette exposition s’imposait donc. D’autant plus que l’œuvre inclassable de Bonnard nécessite des expositions pour participer à sa reconnaissance.

Le paysage a joué un rôle important dans la pratique picturale de Bonnard. C’est d’ailleurs avec ce genre que le peintre se distingue par une vision classique et moderne à la fois peu à peu gagnée par la synthèse, mais toujours colorée et lumineuse. Ce que l’exposition illustre. Alors que quatre de ses autoportraits présentés à l’exposition trahissent un Bonnard sombre, pas si indifférent que ça au drame que l’Europe traverse.

L’exposition « Bonnard et Le Cannet. Dans la lumière de la Méditerranée » réunit une quarantaine de peintures et une vingtaine d’œuvres sur papier, toutes réparties autour de quatre chapitres : le Midi, son intimité, ses paysages et la couleur. Elles se déploient sur l’ensemble des espaces d’exposition, les collections permanentes n’étant visibles qu’à la fin de cette exposition temporaire. Mais certains de ses chefs-d’œuvre peuvent déjà être admirés à cette occasion, « L’Autoportrait en boxeur », « l’Atelier aux mimosas », « La Terrasse ensoleillée », « Nu à la baignoire », « L’Amandier en fleurs » …