Les Parisiennes de Kiraz

Avis aux fans : il dédicace son catalogue le 4 septembre prochain à 15 heures. Etant donné le succès des précédentes séances de signatures, le musée Carnavalet a demandé à l’artiste de se prêter une nouvelle fois au jeu, ce que l’octogénaire fait bien volontiers, lui qui certains jours arpente son exposition en visiteur anonyme.

La manifestation qui a déjà accueilli plus de 50.000 visiteurs de 7 à 77 ans (d’autant qu’un petit livret-jeu est proposé aux enfants et pré-ados) en quelques mois, rassemble dessins de presse, de publicité, aquarelles, gouaches, où les « libellules » de Kiraz, ces jeunes femmes ingénues, spontanées, aux jambes interminables, sont omniprésentes. Les Parisiennes, nées dans les années 50, sexy en diable, très prémonitoires car annonçant déjà les années 70, n’ont rien perdu de leur modernité comme le souligne le couturier Christian Lacroix qui avoue avoir été inspiré par certaines planches. Le photographe Dominique Issermann parle même d’un phénomène saisissant : « les parisiennes ont commencé à ressembler aux dessins de Kiraz : corps d’Afrique, buste d’Italie, regard de l’Est, cheveux du Nord, esprit de Paris… ». Traits élégants, formes aériennes, carnations délicates, dialogues savoureux : le portrait d’une époque fleurie, croquée par un fin connaisseur, pour une rentrée sous le signe de la bonne humeur.