Hans Jörg Glattfelder

On est assuré d’y retrouver tous les protagonistes de l’abstraction géométrique et de ses multiples ramifications. Les « historiques » comme Auguste Herbin ou Jean Gorin, mais aussi des peintres contemporains qui témoignent de l’étonnante capacité d’un art dont on pourrait penser qu’il avait tout dit. Hans Jörg Glattfelder est de ceux là.

Né à Zurich en 1939, il ne cesse depuis 1960 d’appliquer le manifeste de l’Art Concret défini en 1930 par Théo Van Doesburg : « L’œuvre d’art doit être entièrement conçue et formée par l’esprit avant son exécution. Elle ne doit rien recevoir des données formelles de la nature, ni de la sensualité, ni de la sentimentalité ». « Fasciné par la géométrie », Glattfelder, reconnaît que sa peinture « nécessite du temps pour le regardeur ». Et de fait il faut quelques minutes pour entrer dans ces formes rectilignes et dépouillées faites de couleur pure. Mais une fois passé un sentiment de déjà vu, on se laisse entrainer par l’harmonie de la construction et le rythme musical qui transparaît dans la scansion des lignes plus ou moins pleines. Nul mysticisme dans cet apaisement des sens, Glattfelder se revendique laïc.

Cette petite rétrospective, sur les 2 étages de la galerie, permet ainsi de découvrir tout le parcours d’un artiste authentique et solide. Les prix sont entre 8.000 et 10.000 euros.