Dans la foulée de l’impressionnisme émergent au cours des années 1880 deux tendances picturales, le pointillisme et le divisionnisme, que la critique range sous le label générique de « néo-impressionnisme ».
La première relève d’une technique picturale qui consiste à décomposer sur la toile les tons en minuscules taches de couleurs pures proches les unes des autres qui, observées de loin, recomposent l’unité du ton. À l’instar d’un artiste comme Pissarro dont les œuvres présentent très tôt ce type de facture, Maximilien Luce, porté par la vague impressionniste, en fera volontiers usage dès ses premiers tableaux.
L’intérêt pour la synthèse optique des couleurs
En 1886, Luce se montre particulièrement curieux des recherches de Paul Signac et de Georges Seurat, lesquels s’appliquent à tirer le pointillisme du côté d’une pratique beaucoup plus théorique et systématique. Luce est notamment fasciné par le Dimanche à la Grande Jatte, que ce dernier présente au deuxième Salon des indépendants et qui signe la naissance du divisionnisme. À cette tendance fondée sur le principe de la reconstitution de la lumière par le mélange optique des couleurs juxtaposées, Maximilien Luce adhère pleinement, comme en témoignent les sept toiles qu’il présente à son tour en 1887 au même salon. La critique est élogieuse, et Signac lui achète La Toilette. Jusqu’au tournant du siècle, le peintre restera fidèle à cette manière qui lui permet notamment de faire passer d’autant plus facilement cette iconographie rude du monde du travail qui fait sa marque. Ce faisant, comme l’a justement écrit le grand poète Émile Verhaeren, Maximilien Luce a su « revêtir de la parure des couleurs et des lignes des fragments du monde que la beauté semblait bannir de son domaine ». Ce faisant, il a surtout su faire du paysage industriel – usines, hauts-fourneaux, cheminées, terrils, etc. – un genre pictural à part entière, distinct du paysage naturel si cher aux impressionnistes.
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Divisionnisme, pointillisme et néo-impressionnisme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°605 du 1 septembre 2008, avec le titre suivant : Divisionnisme, pointillisme et néo-impressionnisme