Difficultés financières et licenciements au Manège de Mons

A quelques semaines de la fin des événements liés à Mons Capitale européenne de la culture 2015, un des centres culturels de la ville est en mauvaise posture. Après l’annonce du licenciement de vingt personnes au Centre Culturel montois « Le Manège » le 12 janvier, le futur directeur Philippe Degeneffe, qui prendra la succession de Yves Vasseur le 1er mars prochain, a assuré que ces départs sont nécessaires pour assurer la survie de l’institution, rapporte RTBF.

« Il est indispensable de passer par une diminution des frais de fonctionnement dont, et c'est le poste le plus lourd, une réduction de la masse salariale », a indiqué Philippe Degeneffe. Ce centre culturel montois emploie actuellement 110 personnes. Les lettres de licenciement devaient être envoyées vendredi, suite à une réunion syndicale. « Si on ne fait rien, c'est la fin de l'institution », a martelé le futur directeur.

Un Conseil d’entreprise extraordinaire s’est tenu mercredi matin sur demande du syndicat SETCA, seule organisation syndicale au sein du Manège, et a obtenu le reporte d’une semaine les élections sociales, qui protègent les salariés d’éventuels licenciements.

Dans le même temps, la Centrale Nationale des Employés (CNE) de Mons-Borinage s'est dite « choquée du sort des travailleurs du Manège de Mons » dans un communiqué publié jeudi, et a demandé aux instances du Manège de renoncer aux 20 licenciements annoncés. Le syndicat souligne que le grand événement de Mons 2015 était censé créer des emplois, et un grand redéploiement culturel, et que « des solutions pour maintenir l'emploi peuvent être trouvées avec les organisations syndicales afin de maintenir les emplois, sinon, le goût de la culture sera très amer à Mons. »

Le Manège Mons Maubeuge est une scène transfrontalière unique en Europe, dont la genèse remonte aux années 1990. Fruit de l’union entre le Manège de Maubeuge, créé en 1990 et celui de Mons, créé en 2002, son but est de créer des passerelles entre ces deux régions en assurant la démocratisation de la culture par la qualité de la programmation.