En arrivant au village de La Gacilly par la route de Redon, impossible d’échapper aux trois portraits XXL d’une femme au visage peint en blanc et au corps drapé dans un tissu rouge vif.
Accrochés au mur aveugle d’une demeure, ils surprennent par le contraste des couleurs et leur mise en scène. La photographie africaine est l’un des deux thèmes, avec l’homme et l’animal, de la 14e édition du Festival photo de La Gacilly, et l’Éthiopienne Aïda Muluneh, l’un des quinze photographes africains invités. Les habitants de La Gacilly ont pris l’habitude de voir des façades des demeures, les tronçons de ruelles et les espaces de verdure devenir le temps d’un été des galeries à ciel ouvert, cadres de reportages de tout format. Le regard et les attitudes des primates du Britannique Tim Flach ou le recensement des mammifères menacés du Kenyan Paras Chandaria se découvrent ainsi au fil de la déambulation. Dans les espaces d’un parking en friche et sans toiture, les studios des rues de Fatoumata Diabaté sont mis en regard avec les photographies de studio, de Mama Casset, de Malick Sidibé et de Seydou Keïta. L’art de l’accrochage à l’extérieur constitue l’une des caractéristiques de ce festival photo qui prend garde à mesurer ces installations sans polluer les perspectives sur les demeures, les roses à profusion, la rivière ou sur les chênes plus que centenaires. Pour la première fois, le festival s’étend à deux villages limitrophes avec deux cartes blanches : l’une à Emmanuel Berthier sur les marais de Glénac, l’autre à Emanuele Scorcelletti, présentée à la Chapelle-Gaceline et ouvrant à des panoramiques et à d’autres formats sur l’univers des éleveurs de chevaux de ce village, relaté dans une mise en scène flamboyante.
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Des récits à ciel ouvert
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Des récits à ciel ouvert