[04.06.08] - Aux Etats-Unis et en Italie, deux œuvres sont soumises à des mesures de protection opposées : surveillance armée d’un côté, dissuasion florale de l’autre.
Les œuvres d’art et les monuments sont souvent l’objet d’un vandalisme plus ou moins romantique : Fontaine de Duchamp meurtri de coups de marteau par Pinoncelli, My Bed de Tracey Emin investi par des amoureux un peu trop tendres, Le Pont d’Argenteuil de Monet déchiré par un coup de poing, ou bien encore Phaedrus, triptyque de Cy Twombly, tatoué du rouge à lèvres de Rindy Sam...
Les institutions réagissent comme elles peuvent à ces agressions, avec elles aussi plus ou moins de poésie : le Broad Contemporary Art Museum de Los Angeles, qui expose Away from the flock (loin du troupeau) de Damien Hirst, a décidé de protéger l’œuvre en postant des gardes armés. En effet, cette installation, une boîte en verre contenant un mouton mort plongé dans du formol, pourrait devenir une catastrophe environnementale si elle venait à être détruite. Le formol étant une substance fortement toxique, les dirigeants du musée de Los Angeles ont préféré dissuader fermement les éventuels vandales, quitte à chagriner les visiteurs, quelque peu gênés par la présence des 3 gardes armés. Récemment, le musée de Los Angeles avait été évacué pendant plus d’une heure parce que l’œuvre présentait une fuite. En 1994, peu après sa création, l’œuvre avait déjà été abîmée : l’artiste Mark Bridger avait mis de l’encre noire dans le récipient, la rebaptisant ainsi « le mouton noir ».
A Rome, une toute autre méthode : afin de protéger l’escalier de la place d’Espagne des vandales, les autorités ont placé à son sommet de gros pots de fleurs. Cet escalier en marbre, vieux de trois siècles, fut en 1969 le lieu de tournage d’une scène culte du film « The Italian Job », avec l’acteur Michael Caine. Une course poursuite entre une voiture et une moto y avait lieu : depuis, des amateurs du film ont tenté à trois reprises de rejouer la scène en moto. A la dernière tentative, trois marches ont été brisées. La place d’Espagne étant un lieu très apprécié des romains, les autorités n’ont pas voulu placer des barrières inesthétiques et leur ont préféré d’imposants pots de fleurs empêchant une descente motorisée de l’escalier. Cet escalier monumental relie l’église de la Trinité des Monts à la Fontaine de la Barcaccia, deux monuments historiques de Rome. (sources : www.thewest.com.au et The Independant)
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Des mesures de sécurité atypiques pour des œuvres singulières
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