Dernière étape de la rénovation du siège de l’ONU

Le coût total de rénovation du siège de l’ ONU a été réévalué à 2,3 milliards de dollars en juillet dernier, selon le GAO (U.S Government Accountability Office). Débutés en 2008, les travaux touchent à leur fin, prévue pour 2014. A l’occasion de la prochaine Assemblée Générale de l’ONU, le bâtiment principal du quartier général de New York, une tour imposante de 39 étages dominant l'East River, pourra être réinvestie par les dirigeants mondiaux.

Nouvellement rénové, il est plus écologique. Avec un nouveau système de climatisation, de chauffage et d’énergies renouvelables, le bâtiment réduit son bilan carbone de 45 % et fait économiser plusieurs dizaines de milliers d’euros à l’ONU en frais de climatisation. Le nouveau vitrage extérieur, un verre feuilleté à basse émissivité d’une teinte bleu/vert, a permis de restituer l’apparence initiale de la tour et de la protéger d’éventuelles explosions.

La rénovation a également permis de repenser l’organisation des locaux. La multitude des bureaux compartimentés en huit types différents (selon la hiérarchie de l’ONU) a été abandonnée au profit d’une organisation « open space » à 80 %.

Conçu par une équipe internationale de onze architectes, dont Le Corbusier, Wallace Harrison et Oscar Niemeyer, le Secrétariat des Nations Unies, achevé en 1952 est l’une des premières tours composées principalement de verre. Prouesse architecturale, certes, mais qui montre rapidement des faiblesses.

Sa mauvaise orientation augmente son exposition au soleil et rend rapidement les locaux inhabitables. Après l’ouverture du Palais de Verre, un film réfléchissant est installé à l’intérieur de la structure, contre les fenêtres. S’il permet une réduction de chaleur à l’intérieur des locaux, sa détérioration due à une exposition au soleil trop importante endommage largement l’apparence de la tour. En même temps qu’il retient la chaleur, il fissure également le vitrage, inadapté à ces températures. Les fenêtres sont alors rapidement changées, selon l’urgence de leur état, si bien que le vitrage d’origine est remplacé au fur et à mesure par des verres de couleurs et de degrés de transparence différentes. Le bâtiment présente d’autres contraintes, comme des infiltrations d’eau et d’air et le gonflement de l’aluminium recouvrant les meneaux, signe que l’acier est rouillé.

En 2002, l’ONU autorise un examen complet de son bâtiment. Le programme de rénovation est alors décidé.