La mode n’a pas encore révélé tous ses secrets. Alors que l’on pensait déjà tout connaître de ce savoir-faire français, le Centre national du costume de scène de Moulins montre qu’il est encore possible d’établir un discours scientifique pertinent sur ce type de créations.
Cette exposition est vraiment conçue comme une présentation des recherches effectuées sur les liens qui se sont tissés entre les costumes de théâtre et de ville sur près de trois siècles. L’une des deux commissaires, Catherine Join-Diéterle, ancienne directrice du Palais Galliera, est d’ailleurs présente par une sorte d’hologramme dans plusieurs sections de l’exposition pour expliquer ses démarches, et il faut bien cela pour suivre le cheminement complexe mais passionnant de sa réflexion. L’on y apprend notamment que le passage des vêtements de scène au parterre s’est fait par les bals costumés au XVIIIe siècle. Deux siècles plus tard, les actrices sont devenues de vraies égéries de mode. Certaines pièces exposées sont exceptionnelles, comme la robe de cour en soie française datée de 1750 prêtée par le Musée des tissus de Lyon, et s’admirent pour elles-mêmes. Si le visiteur déambule un peu au hasard dans les salles par manque d’indications, ses pas le mènent inévitablement vers le bouquet final en forme de « scénographie–spectacle ». Onze costumes d’Isabelle Huppert sont disposés sur un podium central et, tout autour, en guise de spectateurs de ce défilé figé, des vêtements de scène et de haute couture, montés sur des mannequins, se mêlent en un joyeux et coloré capharnaüm. Un bouquet final qui peut être qualifié de grandiose, à la hauteur de la réputation du lieu qui l’enferme.
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De la scène à la ville, de recherches en découvertes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : De la scène à la ville, de recherches en découvertes