NEW YORK (ETATS-UNIS) [05.05.09] – Sotheby’s et Christie’s organisent le 5, 6 et 7 mai leurs grandes ventes d’art impressionniste et moderne à New York. Les catalogues illustrent les conséquences de la crise : moins de lot, moins de marketing.
Les catalogues habituellement distribués avant les grandes ventes d’art impressionniste et moderne de Sotheby’s et Christie’s à New York ont perdu de leur panache. Cette dégradation reflète d’abord une sélection plus serrée des œuvres mises en vente.
Lors de sa vente du soir « impressionniste et moderne » en novembre 2008, Christie’s avait enregistré plus de 40% d’invendus sur les 85 lots proposés. La vacation avait rapporté 147 millions de dollars, nettement en dessous de son estimation (250 millions de $) et loin derrière le record de 277 millions établit en mai 2008. 6 mois plus tard, l’auctioneer est bien plus prudent et propose 50 lots estimés 94 millions de dollars.
Rares sont les vendeurs prêts à mettre leurs meilleurs œuvres sur le marché en ce moment. Il faut des conditions particulières. On compte par exemple deux victimes de la fraude de B. Madoff parmi les vendeurs. Ce sont aussi dix Tamara de Lempicka qui seront dispersés par les deux maisons ; les vendeurs estimant que la qualité de leurs œuvres est davantage mise en valeur maintenant qu’à une époque où quelques stars monopolisaient l’attention. Ou encore des vendeurs qui n’ont pas obtenu dans le cadre de ventes privées les prix qu’ils attendaient. C’est le cas du propriétaire de la sculpture « le chat » de Giacometti, clou de la vente de Sotheby’s estimé entre 16 et 24 millions de dollars.
En temps normal, enrichis d’essais illustrés d’historiens de l’art pour commenter les œuvres les plus attendues, la qualité du contenu et de la mise en page des catalogues des grandes ventes new-yorkaises en fait presque des objets de collection. Pour preuve, le coffret de cinq volumes consacrés à la vente Yves Saint Laurent vaut désormais 1900$ sur eBay, rapporte Carol Vogel du New York Times.
Crise économique oblige, les clients devront se contenter cette année de versions bien moins luxueuses : la qualité du papier est moins belle, les essais ont disparu et les photographies en couleurs se limitent aux œuvres à vendre. Les catalogues sont presque moitié moins épais que l’an dernier.
Les 10 000 meilleurs clients de Sotheby’s ont même reçu une clé USB en guise de catalogue pour les prochaines ventes d’art d’Amérique latine. Amy Todd Middleton, directrice du marketing de Sotheby’s, estime que son entreprise pourrait ainsi économiser 10 millions de dollars de frais d’impression et de courrier. Christie’s déclare s’orienter vers le même type de dispositif, même si les catalogues seront toujours édités pour les ventes les plus prestigieuses.
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Cure de minceur pour les grandes ventes d’art impressionniste et moderne de Christie’s et Sotheby’s, en mai à New York
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