Cognac - En 2013, Stefan Sagmeister avait livré sa vision du bonheur à la Gaîté lyrique, à Paris, dans un « Happy Show » qui mélangeait joyeusement statistiques, propositions interactives et formules de gourou hédoniste.
Le plus new-yorkais des graphistes autrichiens présente cette fois-ci, avec son ex-associée Jessica Walsh, son idée du beau, que la quête de fonctionnalité nous aurait fait perdre de vue. Fan de rock, Sagmeister a signé la direction artistique de nombreuses pochettes d’album : pour les Talking Heads, les Rolling Stones, Lou Reed, Brian Eno… tout en collaborant avec des marques, abolissant sans complexe la frontière entre création commerciale et culturelle. Ce disciple de Tibor Kalman – le rédacteur en chef du magazine Colors de Benetton fut son professeur au Pratt Institute de New York –, a marqué la création graphique des années 2000 et signé quelques concepts publicitaires audacieux. Dans ses expositions, il aime mettre le visiteur à contribution, l’invitant par exemple ici à voter pour ses paysages préférés à l’aide de jetons ou à dessiner sur un tableau noir. Mixant philosophie platonicienne, données comportementales, art, architecture, design et théories de la couleur… il compose pour la Fondation Martell à Cognac un cocktail qui pourra laisser dubitatif. On retiendra de cette exposition l’installation signée Nils Völker de sacs poubelle se gonflant et se dégonflant comme sous l’effet de leur propre respiration. Sagmeister, pour sa part, a déjà été plus inspiré.
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Stefan Sagmeister - Cognac
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Stefan Sagmeister - Cognac