Bienvenue dans le monde scientifique et féerique d’Ann Veronica Janssens. L’artiste, habituée de l’Institut d’art contemporain pour avoir fondé un laboratoire d’expérimentations sur l’espace et le cerveau, en collaboration avec Nathalie Ergino, directrice de l’IAC, a investi la totalité du lieu pour une monographie d’envergure.
À l’entrée, une voie lactée composée de paillettes jetées à même le sol invitait le spectateur à délaisser ses repères pour passer de l’autre côté du miroir et pénétrer un univers en constante mutation. Tout au long de l’exposition, l’artiste s’emparait de la lumière pour créer des phénomènes optiques et poétiques d’une grande puissance visuelle malgré des moyens extrêmement rudimentaires. Si la lumière naturelle qui frappait les baies vitrées de l’IAC était un atout indéniable pour apprécier les Magic Mirrors en verre floutés ou la série des panneaux en PVC dont la couleur changeait au gré des variations de luminosité, elle était en revanche un obstacle rédhibitoire aux projections vidéo de l’artiste qui avait bien du mal à rivaliser avec la clarté du lieu. Mais, face aux œuvres les plus spectaculaires, comme Rose, une étoile monumentale composée de faisceaux lumineux roses ou Mukha, une pièce entièrement plongée dans un épais brouillard, Ann Veronica Janssens présentait son Cabinet en croissance. Véritable laboratoire composé d’une vingtaine de prototypes de 2006 à aujourd’hui, cette installation work in progress dévoilait les expérimentations de l’artiste dans la modification de la perception de l’espace-temps comme moteur de poésie et de fiction.
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Planète Mars
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°702 du 1 juin 2017, avec le titre suivant : Planète Mars