Au commencement, il y a le désir de peindre. Le goût de son corps, l’empreinte de son histoire, son intemporalité. Façon, pour Olivier Masmonteil, de clôturer le vain débat sur la prétendue mort de la peinture en préférant ouvrir l’œuvre et se confronter à la vie du tableau qui ne cesse de renaître, ailleurs et autrement.
Et c’est bien d’intemporel et de métamorphose dont il est question dans la peinture de Masmonteil, des débuts à aujourd’hui, comme le donne à voir son ouvrage publié ce mois-ci aux éditions Cercle d’art. Une traversée non linéaire dans la mémoire de la peinture. Les premiers paysages, déjà, nous confrontaient aux strates du temps : souvenirs non hiérarchiques ou leçons de la couleur des romantiques à l’abstraction. Et lorsque le corps humain a fait surface dans le travail de Masmonteil, faisant cohabiter figure, intérieur, nature morte et paysage, les tableaux toujours portaient l’empreinte de la peinture. La grande histoire mêlée à la petite, en écho à la vie intime du peintre. Ici encore, donc, surimpression, ambiguïtés, effacements, repentirs, mouvement qui révèlent la vie derrière le voile de la perte. Dans sa dernière série, enfin, Mémoire de la peinture, Olivier Masmonteil convoque l’histoire par des voies nouvelles. Renouvelant sa pratique, l’artiste explore le travail en équipe dans la réalisation de copies d’œuvres de maîtres, métamorphosées par le filtre de la sérigraphie, fragments de figures vues au travers des motifs de papiers peints. Apparitions/révélations qui toujours nous disent le goût de la matière et du désir voyeur.
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Olivier Masmonteil - Artiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°717 du 1 novembre 2018, avec le titre suivant : Olivier Masmonteil