Art contemporain

Nouveau lieu pour la sculpture Marabar

Par Louise Wagon · lejournaldesarts.fr

Le 6 avril 2023 - 330 mots

L’installation de 225 tonnes a été déplacée de son lieu d’origine vers l’American University de Washington.

La sculpture Marabar (1984) de l’artiste Elyn Zimmerman a été officiellement reconsacrée le 4 avril 2023, sous le nom de Sudama (2023), sur le campus de l’American University de Washington DC, après qu’elle a été menacée de démolition en 2017 par la National Geographic Society à la suite de l’agrandissement de ses bâtiments. 
 
En 2020, la Cultural Landscape Foundation est intervenue pour aider à préserver l’œuvre et après plusieurs années de recherches de relocalisation, l’installation de 225 tonnes a finalement été relogée au campus, sur une colline derrière le Kay Spiritual Life Center. 

Après la logistique coûteuse du transport de centaines de tonnes de rochers de granit à travers la ville, pris en charge par la National Geographic, il a aussi fallu repenser l’installation sculpturale afin qu’elle se fonde au mieux dans ce nouveau paysage. 

Influencée par un voyage de l’artiste dans le nord-ouest de l’Inde, l’œuvre a été créée spécifiquement pour le site de la National Geographic Society, en 1984. Les rochers de la sculpture Marabar avaient été astucieusement placés au bord d’une piscine réfléchissante, créant une oasis urbaine à l’ombre des grands bâtiments modernistes, rapporte le New York Times. Zimmerman a eu un contrôle artistique presque complet sur la façon dont l’œuvre a été reconfigurée. Celle-ci a pu conserver les formes de granit des cinq gros rochers centraux et elle a légèrement déplacé les angles et les sept pierres auxiliaires, désormais plus proches de la nouvelle piscine qu’elles ne l’étaient à la National Geographic. 

Les rochers gigantesques embrassent une piscine en forme de croissant dans un espace ouvert comprenant des cerisiers et des jonquilles. Comme pour le titre Marabar, le nouveau nom de l’œuvre vient du roman de E.M Foster, A passage to India, dans lequel il décrit Sudama comme une grotte de granit polie au cours du IIIe siècle av. J.C, utilisée pour la médiation religieuse et le chant. 
 

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