Monet, encore et toujours !

Suivant une tradition établie de longue date, ceux-ci se présentent comme d’importantes publications qui font d’emblée référence tant par la singularité de leur propos que par la richesse de leurs informations. Alors que le premier relève d’une véritable enquête pour tenter de dresser l’état d’une collection jusque-là restée quasi inconnue, le second procède plutôt de la fortune critique d’un motif caractéristique de l’esthétique impressionniste.

Monet collectionneur est le fruit d’un travail à quatre mains – celles de Marianne Mathieu et de Dominique Lobstein – qui ont épluché le maximum de documents pour établir la liste d’une collection jusque-là méconnue. Achats, échanges, cadeaux, etc. y sont décortiqués avec soin pour approcher au plus près une histoire qui éclaire les intérêts, les goûts, voire les coups de cœur de l’artiste. Pour ce qu’une collection en dit long de celui qui la possède, c’est aussi une forme de portrait, brossé de l’extérieur, que les auteurs nous proposent.

Impressions(s), soleil compose, pour sa part, comme une anthologie sur le thème solaire tel qu’il a été traité non seulement en peinture mais aussi en photographie, adossé notamment aux paysages du Havre. Collectif, cet ouvrage met en exergue la puissante relation entre ces deux modes dont la lumière est le vecteur directeur, comme en témoignent les œuvres qu’il rassemble. De Turner et de Le Gray à Dufy, il souligne entre autres comment la quête de ces artistes instruit une forme d’art qui, s’il s’appuie sur le réel, n’en suppose pas moins la possibilité d’une abstraction.