Photographe - Lorsqu’en 2013 une association strasbourgeoise propose à Maxence Rifflet d’animer un atelier photo en prison, l’invitation lui pose problème : les conditions de prise de vue sont trop contraintes et les travaux sur la détention souvent identiques, excepté un documentaire d’Alain Moreau sur le sujet.
Si la visite organisée à la maison d’arrêt de Strasbourg n’aboutit pas, l’architecture carcérale le marque cependant fortement et l’engage à mener des recherches. La diversité des architectures et des fonctionnements, y compris dans une même catégorie d’établissements, le surprend. « Pour la même peine, pas la même réalité de peine », raconte-t-il. Cette diversité sera le point de départ du travail qu’il entame trois ans plus tard. De 2016 à 2018, il photographie sept prisons françaises en collaboration avec les détenus via le dispositif d’ateliers photo. Ce n’est pas la première fois que Maxence Rifflet mène un projet collaboratif. En 2004, Fais un fils et jette-le à la mer, réalisé de concert avec Yto Barrada et Anaïs Masson, avait marqué le début de cette manière de travailler qui les avait vus organiser pendant deux ans des ateliers de photographie avec des adolescents pris en charge par les associations Jeunes errants à Marseille et Darna à Tanger. Au centre d’art GwinZegal, à Guingamp, ce qui se narre aujourd’hui, c’est ce qu’induisent la conception et la configuration des espaces d’une prison sur le quotidien des détenus, leurs activités, déplacements, mouvements et gestes.
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Maxence Rifflet - Photographe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Maxence Rifflet - Photographe