Longtemps éloigné du domaine de l’intelligence par les gens de savoir - ne disait-on pas encore, au XXe siècle, « bête comme un peintre » ? -, l’artiste prendra la plume, parfois de manière quasi systématique.
À tel point que, vers les années 1960-1970, le texte fera partie de l’œuvre elle-même. La théoricienne Sally Bonn revient sur cette période à travers trois célébrités et trois géographies de l’art : Robert Morris, Daniel Buren et Michelangelo Pistoletto. Mais, n’étant ni de la « littérature d’art » ni même de la « critique d’art », que sont leurs écrits ? Comme l’indique l’auteure, ils sont un moyen donné aux artistes de se positionner dans le monde de l’art. De renverser les rôles et de rendre visible les structures institutionnelles – cela est clairement visible dans la pratique de Buren. Cette reconquête par le texte permet aux artistes, pleinement acteurs, de prolonger et d’expliciter leur pratique, au-delà de l’objet clos et parasité par les critiques d’art. Cet ouvrage théorique permet de comprendre la nature singulière et critique de l’écrit d’artiste. Plaisant, dense et érudit, ce livre intéressera plus d’un lecteur.
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Les mots et les œuvres
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°708 du 1 janvier 2018, avec le titre suivant : Les mots et les œuvres