L’artiste d’origine mexicaine Gabriel Kuri (né en 1970) développe depuis plusieurs années une œuvre qui renouvelle l’approche de la sculpture et qui questionne l’héritage de l’art minimal, mais aussi de l’art conceptuel et de l’arte povera à l’ère du consumérisme et de la globalisation.
Présenté dans de nombreuses manifestations internationales comme la Biennale de Venise de 2011, il n’avait encore jamais été exposé en France. C’est chose faite puisqu’il investit cet automne différents espaces du Parc Saint Léger, à savoir son lieu d’exposition, mais également les vestiges architecturaux que sont le Promenoir et le Pavillon des Sources de Pougues-les-Eaux, ancienne station thermale. Des blocs de roche en équilibre sur des plaques en métal, deux pierres réunies par un préservatif gonflé d’air, des bouteilles en plastique remplies d’un liquide trouble, du mobilier de bureautique recouvert par des feuilles de goudron, des distributeurs de serviettes en papier alignés… Kuri procède par glissement, détournement, assemblage.
Par leur minimalisme, l’ensemble des œuvres créées pour l’occasion témoigne tout à la fois d’une rigueur extrême et d’une grande délicatesse. Certaines sont même traversées par une étonnante sensualité. Par ailleurs, grâce à un jeu subtil de formes et de couleurs, un dialogue s’établit entre chaque sculpture et les différents espaces du Parc, réactivant la mémoire de la station thermale avec humour et poésie.
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Le minimalisme délicat de Gabriel Kuri
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Abonnez-vous dès 1 €jusqu’au 9 février 2014, Parc Saint Léger-Centre d’art contemporain, Avenue Conti, 58320 Pougues-les-Eaux, tél 03 86 90 96 60, www.parcsaintleger.fr, mercredi-dimanche 14h-18h.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°400 du 1 novembre 2013, avec le titre suivant : Le minimalisme délicat de Gabriel Kuri